La situation humanitaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo reste toujours alarmante à ce jour. Selon les derniers chiffres officiels, les tendances de déplacement en septembre 2024 font état d’une hausse mensuelle de 65% des ménages déplacés, soit 2,67 millions de personnes déplacées au Nord-Kivu, dont environ 600 000 vers Goma et ses alentours suite aux atrocités en lien avec ADF, M23 et CODECO.
La quasi-totalité de ces mouvements, soit 90,2%, concerne de nouveaux déplacements tandis que les restes ne sont que des mouvements retours ou pendulaires. La même source indique que le nombre de personnes déplacées internes (PDI) hébergées dans les deux provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu est estimé à plus de 4,57 millions de personnes. Les femmes étant les premières victimes, sont dans l’obligation de soutenir les subsistances des enfants, les jeunes filles à cause de la vulnérabilité se livrent à la prostitution et se laissent abusées, et les hommes s’adonnent à la délinquance. Les familles d’accueils sont fragilisées à cause de surnombre passant de 6 à 10 personnes dans certains ménages.
En conséquence, selon le Haut-Commissariat des Réfugiés, ces sinistrés font face à de graves risques de protection et d’insécurité alimentaire, tout en ne pas oublier les femmes et jeunes filles qui ont des besoins spécifiques avec accès limité aux Kits de dignité.
C’est ainsi qu’en partenariat avec le réseau SOS RD.CONGO qui est un collectif des Organisations de la Diaspora congolaise en Belgique, ainsi que les Organisations de jeunes et de femmes en RDC, 540 ménages, soit près de 2.700 personnes, ont bénéficié d’une assistance humanitaire composée de la farine de maïs, de haricots, du riz, de l’huile, du sel, du sucre, des savons, au Camp de NZULO 2, à Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Pour la petite histoire, actif depuis 2021, SOS RD.CONGO s’est réorganisé en 2024 sous l’initiative de Mr. DIDO LAKAMA dans la vision de constituer un bloc entée les Organisations membres (celle de la diaspora congolaise en Belgique et celle de la société civile en RDC, eu égard à la recrudescence des atrocités dans les régions de l’Est.
Ce réseau s’est assigné une mission d’intervenir de manière opérationnelle à l’Est de la RDC , afin d’apporter des solutions aux problèmes découlant des conséquences de la guerre et d’autres crises humanitaires telles que les catastrophes naturelles, etc.
Ce camp des déplacés compte 3.955 ménages (familles). Les familles bénéficiaires de cette première phase de réponse humanitaire ont été choisi sur base des critères de vulnérabilité : handicap, troisième âge, femme allaitante, femme enceinte, autochtones.
Les préparatifs sont en cours en vue de la deuxième phase de cette réponse humanitaire.
Une réunion paritaire « SOS RD.Congo »et « Le bouclier asbl » s’est tenue au siège social de cette dernière en vue d’évaluer le travail abattu sur terrain et de planifier la suite des activités.
Dossier à suivre…
Elm@estro, KM, G.Bkk